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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 15:15

Dans la série "on m’a pas demandé mon avis mais je le donne quand même " parlons de "on n’est pas couché" pourtant on baille.
A vrai dire, depuis ses débuts, c’est une émission plutôt nulle. Quand Thierry Ardisson s’est fait viré de A2, une émission bien a disparu. C’était « tout le monde en parle ».
On a alors dû demander à Laurent Ruquier de relever le défi en la remplaçant par un truc à sa sauce et, je dois dire, qu’il n’a jamais réussi, à mes yeux, à élever son ONPC au niveau de TLMEP. Il a pourtant essayé plein de formules : les comiques, les provocateurs, les "créateurs de clashs", etc.
Ce qu’il a réussi à faire c’est de faire pleurer des gens qui croyaient qu’il était leur ami et qui se sont fait méchamment remettre en place pour avoir publié un livre sans avoir le statut légal d’écrivain. Voilà où mène la dictature de l’audimat.
Et puis, voyant que ça ne marche pas, Ruquier vire les Zéric et trouve d’autres "polémistes". Des femmes. Pour adoucir les choses et puis aussi pour la parité, etc. Mais, là encore, l’audimat frappe et Audrey Pulvar tombe à l’eau, qu’est-ce qui reste ? Natacha Polony, flanquée cette fois-ci d’Aymeric Caron.
Ce-dernier, beau gosse, devait attirer du nouveau public (j’imagine). Mais ça ne suffit pas d’être le gendre idéal, il faut secouer un peu l’invité (parce que le public aime ça, croit-on). Il faut que ce soit animé. Il faut que le zapping épingle ces moments afin que le public qui n’a pas vu l’émission regrette de ne pas l’avoir fait. Il faut que les autres puissent dire fièrement « j’y étais » et « qu’est-ce qu’y se sont mis ! ». Alors on lui a dit de faire du rentre-dedans (j’imagine). Et, donc, depuis quelques émissions, il se met volontairement en position de pitbull avec une mauvaise fois patente à répéter sans cesse « vous n’avez toujours pas répondu à ma question, pourtant simple ».
Voilà. Voilà le niveau de l’émission depuis ses débuts jusqu’à maintenant. Ça ne va pas plus loin. Rien dans l’émission où un débat de fond prenne forme.

Alors, finalement, on ferait mieux de se coucher.

 

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 19:24

Parlons du mariage homo.

 

Quand on dit qu'on est contre, on invoque un certain nombre de “bonnes raisons” pour justifier sa position : c'est contre-nature, c'est contre la loi, c'est contre les principes … Moi, je dis que ces bonnes raisons ne sont que des prétextes, des justifications a posteriori. En réalité, on est d'abord contre, et ensuite on invoque ceci ou cela pour ne pas dire l'inavouable : on a tout simplement horreur, on est dégoûté à l'idée de ce que le couple d'homo peut faire dans sa sphère privée ; on ne le tolère pas. Un peu par réflexe sans doute. On s'imagine être à la place de l'un des 2 et des se faire pénétrer par l'autre. On met son véto aussitôt et on refuse de débattre plus avant.

Notons qu'un homme tolère plus facilement un couple de lesbiennes qu'un couple gay. Ceci corrobore l'idée que j'avance.

Et moi aussi, quand j'y pense, je trouve que c'est plutôt dégueu ! Et j'ai un mouvement de rejet ; j'ai du mal à l'accepter. C'est vrai. Mais, en tout état de cause, je n'ai absolument pas le droit de juger. Et s'ils sont heureux comme ça, laissons-leur ce bonheur. Après tout, à y regarder de plus près, quand on observe froidement – de façon neutre, sans être animé d'un quelconque sentiment – des ébats hétéro, ce n'est pas plus appétissant. Et pourtant, là, on trouve ça naturel, normal, etc.

Alors, finissons-en une fois pour toutes avec cette homophobie.

 

PS:

 

Blague de Woody Allen:

Le psy : “Pensez-vous que l'amour est une chose sale ?”

Le patient : “Oui. Surtout quand c'est bien fait”.

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 13:38

Savez-vous que le système allemand, si adulé de par chez nous, a une sécurité sociale qui mérite qu'on s'y penche deux secondes.

Depuis longtemps, il y a ici un système de sécu à 2 vitesses: les riches, jeunes et bien-portants peuvent souscrire à une caisse privée – très avantageuse : ils paient moins et ont de meilleurs services, et ils ont même des salles d'attentes réservées chez certains médecins encore, où ils sont pris en priorité, et donc, où ils attendent beaucoup moins longtemps que les autres – et puis, une caisse publique réservée aux autres.

Ainsi, quand t'as pas les moyens, tu paies cher, t'es moins bien remboursé, t'es vu comme un type de seconde zone par ton médecin, il ne s'intéresse pas vraiment à ton cas, et il te prend quand tous les autres sont passés.

Ça fait évidemment des années que le gens se plaignent et dénoncent ces injustices, mais rien ne change. Or, voilà-t-il pas que nos jeunes riches bien-portants ont vieillis et commencent à manifester des signes de fatigues qui coûtent à leurs caisses. Dans le bon vieux temps, les caisses pouvaient se débarrasser de ces gens qui coûtaient plus qu'ils ne rapportaient, mais des lois ont été faites pour les garder. Ce qui est bien embêtant – mettez-vous un peu à leur place !

Il y a même eu une loi qui les obligeait à garantir au moins les mêmes services que les caisses privées, pour un prix au plus égal à celles-ci. Autrement dit, ils ne pouvaient pas augmenter démesurément leurs cotisations aux vieux malades. Ce qui fut un nouveau coup dur.

Par conséquent, à ce tarif-là, ce beau système à 2 vitesses commence à battre de l'aile et il est question de l'abolir.

L'amusant de la chose, c'est que certains allemands montrent la sécurité sociale française en exemple. Sans doute n'ont-ils pas encore entendu parler du fameux trou de la sécu …

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 18:23

Recette pour mettre un pays sous tutelle :

 

  1. PLAN A

     

  1. Soit A, un pays riche, et X, le pays cible que A désire mettre à genou.

  2. A envoie un émissaire E dans le pays X pour y rencontrer le président P (qui décide de tout dans son pays).

  3. E propose à P une somme d’argent colossale pour améliorer l’infrastructure de son pays ou développer une industrie (extraire du pétrole ou des diamants, par exemple), en lui promettant un pourcentage s’il investit dans l’entreprise qui viendra de A pour s’installer dans X.

  4. P reçoit donc une somme S dont il prélève quelques petits pourcentages (qui représentent tout de même un bon pactole pour un seul homme), ainsi que quelques petits bricoles pour payer les ouvriers qui travailleront sur le chantier, et le reste ira directement dans l’entreprise dont E a vanté la compétence et la compétitivité.

  5. Celle-ci ramènera l’argent automatiquement vers la case départ A d’où elle est logiquement issue.

     

A partir de là, notre pays X s’est endetté vis-à-vis de A et lui doit des intérêts qui iront grossissant.

 

  1. PLAN B

     

  1. Le président P est un dur à cuire et ne veut pas coopérer.

  2. Pas de problème, il y a un plan B: A envoie des Killers K pour supprimer P et mettre en place un régime plus favorable à A.

  3. A la suite de quoi, on revient sur le plan A.

 

  1. PLAN C

     

  1. Il y a un autre cas de figure: P est un vieux de la vieille et est très bien entouré; il ne se laisse pas approcher et les K sont tous mis en difficulté, voire hors d’état de nuire.

  2. Il ne reste plus, dans ce cas, aux ressortissants du pays A qu’à trouver un (plus ou moins) bon prétexte pour envoyer tout un arsenal militaire sur X afin de libérer ce-dernier du sale dictateur P qui empêche le peuple de vivre décemment.

  3. Puis on revient à la stratégie mis en place en 1.

 

Ceci n’est, évidemment que pure imagination de ma part. Dans la réalité ce genre de sottises ne se fait pas. On n’en a jamais entendu parler. Sauf peut-être dans les (mauvais) films américains qui, on le sait, sont d’une niaiserie innommable.

Dormez braves gens.

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 20:14

Les informations (conspirationnistes) qui circulent sur les illuminati nous apprennent qu’il pourrait s’agir de groupes franc-maçonniques venus perpétuer l’idée, lancée par l’école de Bavière en 1776, que seule une minorité de gens illuminés, plus intelligents que les autres, plus aptes, etc., pouvaient et devaient gouverner le monde (idée chère à Hitler avec ses Aryennes et Aryens).

Il existe d’autres « illuminés » de la sorte un peu partout. Et même ceux qui ne nous veulent que du bien comme les membres du Club de Rome ou les instigateurs du Projet Vénus (du mouvement Zeitgeist) sont de cette trempe.

 

Reconnaissons qu’il est très difficile :

  • de ne pas croire que nos propres idées ne soient pas les meilleures (sinon, pourquoi les proposerait-on ?)

  • de ne pas vouloir les défendre, voire les imposer (vu qu’elles sont les meilleures)

  • de ne pas former des groupuscules partageant ces idées afin de leur donner plus de poids

  • de ne pas se mettre à rêver de voir ces idées étalées sur l’ensemble du territoire (la Terre entière, pourquoi pas ?)

  • de ne pas considérer les opposants comme des gens butés, voire incapables de réfléchir (d’ailleurs, la majorité d’entre nous ne fait-elle pas que regarder la roue de la fortune et autres débilités du même tonneau ?)

Alors, d’évidence, les clubs de Rome ou d’ailleurs se créent leur légitimité pour toutes ces bonnes raisons. Mais peut-il en être autrement ?

 

Imaginons un vaste échiquier où nous ne serions que des pions. Il y aurait tantôt un Karpov tantôt un Fischer qui viendrait jouer et nous sacrifier pour sauver sa reine ou son fou. Et ils se « battraient » entre eux pour savoir qui est le meilleur, qui a le meilleur système, la meilleure organisation, la meilleure stratégie, etc.

En fait, tout en se battant pour savoir qui est le meilleur, ils frappent du poing sur l’échiquier. Et à chaque coup, ils l’abîment un peu plus. Alors, pour ne plus s’esquinter les mains et nous donner l’impression qu’on sert aussi à quelque chose, certains d’entres eux nous donnent l’illusion de démocratie – car on aurait le droit de voter pour l’un ou pour l’autre parmi eux –, et nous envoient à la bataille, là où ça explose et où ça éclabousse… D’autres ne se donnent pas la peine de nous « démocratiser », car, après tout, nous ne sommes que des pions, et on nous somme d'y aller sous peine d'être tout bonnement éliminés.

On peut hurler tant qu’on veut que la bataille n’est pas juste et que ça cause des dommages irréparables – les pions se remplacent, certes, mais où trouver un nouvel échiquier ? –, ils n’entendent pas nos cris. Car ils ne veulent pas les entendre.

Il ne nous reste plus qu’à se tourner vers notre voix intérieure et suivre la voie de la paix et de l’harmonie afin de se calmer et de calmer tout autour de soi.

 

Hé bien, pendant que vous suivez cette noble voie, réfléchissez donc à l’holocratie. L’holocratie ne propose ni plus ni moins que de changer les règles du jeu.

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 12:24
 

6H du mat. Le réveil sonne. Radio. Café. Infos.


Encore une affaire de dopage. Et on nous explique que le gars avait pété les plombs, qu'il était accro aux drogues dures, qu'il n'avait pas supporté qu'on l'accuse de s'être dopé... et on l'a retrouvé mort, laissant une femme et des enfants. C'était pourtant un grand espoir pour le sport au niveau international...

Arrête ! Pourquoi ne pas dire la vérité ?

Pourquoi ne pas dire que quand on décèle un « grand espoir », on le bourre de produits anabolisants qui rendent dépendants au point où on est obligé de se droguer pour s'apaiser (surtout quand il arrête la dope) ? Pourquoi ne pas dire que ce genre de mort, c'est ce système pourri qui l'a causé ?


Polémique. Encore un fils à papa parachuté à un poste de parvenu.

On va s'indigner encore quelques jours, le temps que les médias en fassent leurs choux-gras, puis on oubliera. Au point que dans quelques années, le p'tit gars ressortira à la tête de je-ne-sais-trop-quoi, et on ne s'en étonnera même plus. On trouvera ça même légitime, car il se sera rendu « incontournable ». On parie ?


Nucléaire. Chez nous, c'est tout bien, tout propre. « Et vous que faites-vous pour votre environnement ? ». Ils osent pérorer dans nos oreilles. Et pendant ce temps, ils revendent leurs déchets à ceux « qui savent les traiter ». Ceux qui « savent » les traiter, les entreposent à ciel ouvert en Sibérie. C'est suffisamment loin de nous, donc, on peut dormir tranquille.


Je coupe. C'est à vomir. J'ai pas envie de savoir avec quel gamin l'autre « people » a encore couché. Ni à quel point il a eu une enfance difficile. Moi aussi, j'ai eu une enfance difficile et on va pas emmerder les braves gens avec ça. Les braves gens, ils doivent aller bosser pour gagner leur croûte.


Je vais chercher Paulo, et on part à 2. Voilà ce qu'on fait pour l'environnement : à 2 dans une bagnole, c'est 2 fois moins cher. Seulement, l'essence est 2 fois plus chère, alors, il faut quand même aller bosser plus pour gagner plus. Parce que, malgré toutes mes années d'ancienneté, le patron, il tolère pas que je mette la pédale douce.

Au fait, l'essence, c'est super. Quand le prix du baril augmente, on le remarque tout de suite à la pompe. Quand il diminue, on nous explique que c'est très compliqué, voire impossible de répercuter cette baisse sur le prix.

J'peux pas trop réfléchir à tout ça. Il faut que j'aille trimer. Du matin au soir, je fais tourner la roue. Plus je marche, plus la roue tourne. Et plus elle tourne, plus je dois marcher vite. Au bout d'un moment, ça va tellement vite que je dois courir. Et plus je cours, plus la roue tourne vite. Et plus elle tourne vite, plus je dois courir plus vite. Au point qu'à la fin de la journée, je me casse la gueule.

Mais, le lendemain, je dois remettre ça, sinon mon patron, il me vire pour mettre un rat plus fort et qui coûte moins que moi. Je dois lui dire merci de me tolérer dans la cage.

Tu crois que je dois me tuer pour qu'il remarque que je suis aussi un être humain ?

Non. Il est assuré contre ça. Ça passera par pertes-et-profits. Ma femme touchera une petite indemnisation, on en parlera un peu aux infos, et voilà. Ce sera au tour de mes gamins d'aller courir dans la roue. Non. Il vaut mieux que je regarde qui va gagner des millions en me vautrant sur mon canapé. Et puis tournez manège. Et puis la roue tourne. Et puis, et puis. Et puis, je vais jouer aux courses et au loto et au poker en-ligne. Et même à la bourse, je peux. C'est super. Avec ça, je vais me faire des tunes et je pourrai me casser sur une ile de rêve.


C'est ça la vie ? C'est pour ça que je suis né ? C'est ça l'humanité ? C'est ça notre société ?

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 19:11

Au début, il y a l'Illusion.
On est berné par nos propres sens. Et on prend nos perceptions pour la réalité. C'est le point de départ de la Civilisation de toute l'humanité.

On a mis du temps à comprendre que ce qu'on voyait n'était que de la lumière reflétée par des choses qu'on appelle objets, et que cette lumière n'est qu'un tout petit ensemble de vibrations que nos yeux arrivent à capter (je dirais même à filtrer) parmi l'ensemble de toutes les vibrations qui nous entourent. Ces vibrations, retravaillées par notre cerveau, donnent l'image que l'on connait des objets. Après, il nous a suffi de les nommer pour les emprisonner dans leur statut d'objets et pour nous lier nous-mêmes à eux comme s'ils étaient la réalité que tout ce processus d'acquisition nous a laissés supposer.

A partir de là, nous nous sommes identifiés nous-mêmes selon notre apparence visuelle, en observant nos semblables. Nous nous sommes délimités. Nous avons emprisonné notre moi dans un corps. Et, comme une partie de ce moi ne se laissait pas si facilement emprisonner, on l'a appelée esprit. Par suite, cet esprit qui nous permet de dire « moi », devient une chose sans substance que nous sentons être l'essence de nous-même et que, par conséquent, nous ne voulons pas perdre.

On a mis longtemps à comprendre tout ça. Et, comme entre-temps, on a vécu, on a agi de travers depuis tout ce temps, bâtissant des générations et des générations sur cette illusion. Des religions se sont développées pour nous maintenir dans l'ignorance et nous empêcher d'en sortir car elles ne veulent pas admettre qu'elles se sont trompées. (C'est toujours un problème, quand on clame avec force qu'on détient la vérité, d'admettre après coup qu'il n'en était rien ; on préfère ignorer ou contrattaquer).

Mais, que les athées ne se réjouissent pas trop vite. Car ils sont tout aussi prisonniers de leur athéisme que les religieux de leur théisme.


Maintenant, il faut que nous apprenions ou réapprenions que ce moi n'est pas limité à ce qu'on en voit et que cet esprit n'en est pas séparé.

Karlfried Dürckheim parle de l'être existentiel et de l'être essentiel. Le seconde étant celui qui a transcendé la façon de percevoir du premier. Il nous apprend également que l'individu est confronté à 3 sortes d'angoisses existentielles : la peur de la mort, la peur de l'absurdité de la vie et la peur de la solitude.

Si, dans mon esprit, je me limite à mon corps (mon être existentiel), je me sépare du reste du monde, et mes angoisses me poussent à créer Dieu en dehors, dans un au-delà, et à entrer dans une communauté avec laquelle je partagerais ce concept imaginaire.

Ou alors, me fiant à une logique qui a également été développée sur les mêmes bases de l'être existentiel, et mu par le désir de braver l'absurdité et du non-sens que je devine parce que je ne peux imaginer autre chose, je vais démontrer que Dieu n'existe pas.

La physique quantique est arrivée en Occident dans l'esprit de certains scientifiques qui ont fini, après quelques réticences naturelles face à tout ce qui est nouveau, par voir le parallèle qui existait entre la nouvelle façon de voir le monde qui s'ouvrait à eux, qu'ils n'arrivaient pas à cerner, et la vision bouddhiste.

Alors, il y a un « avant la physique quantique » et un « après ». Tout-à-coup – après –, il n'y avait plus rien de solide. Plus rien de palpable. La solidité d'une table n'était devenu qu'un leurre. Les atomes bien solides avec leur noyau constitué de protons et de neutrons et les électrons qui gravitent autour, tout ça, ce n'est plus qu'une vue de l'esprit. Ça n'existe pas. Du moins, pas comme on se l'imaginait.

Seulement, on ne l'a pas encore assimilé. On se débat encore dans l'ancien paradigme. On s'étonne encore en pensant « quoi, la table n'est pas solide ?! Ou bien il est fêlé celui-là, ou bien je suis trop nul(le) pour comprendre ». Tout ça, ce n'est que la manifestation de cette non-assimilation. Ceux que les noms de Bohr, Heisenberg, Dirac ou Schrödinger laissent perplexes, appartiennent en plein à cette catégorie d'individus. Et ils représentent la grosse majorité.

Mais, heureusement, on n'est pas obligés d'être tous physiciens. Il suffit d'être bouddhiste 

N'est pas bouddhiste celui qui croit en une religion qui s'appelle « bouddhisme ». Non. Un bouddhiste est plutôt quelqu'un qui prend le taureau par les cornes et qui se dit : « bon, ça suffit comme ça, Maintenant je veux savoir. Je ne bougerai pas d'ici avant d'avoir compris ». Et on s'assoit. Et on attend. Et... rien ne se passe.

En fait, si. Là, il se passe un tas de trucs. Mais rien de ce qu'on attendait.

Et ce n'est que bien plus tard qu'on se rend compte, que c'était ça notre éveil. L'éveil ordinaire, dirais-je. (Parce qu'il y a des gens qui rapportent des anecdotes d'éveils plutôt extraordinaires, en nous faisant croire que c'est le vrai, l'entrée dans le nirvana, etc.)

Contentons-nous de notre éveil ordinaire. C'est bien assez.

Et, forts de cette expérience ordinaire, mais qui nous a fait toucher notre être essentiel, nous pouvons voir. Voir que la société est bâtie autour de l'être existentiel et qu'elle n'est pas prête à le lâcher. En êtres existentiels nous imaginons que notre démocratie est ce qu'il y a des mieux, ou sinon, de moins mauvais. Et si on est d'avis contraire, c'est encore en êtres existentiels que nous réagissons en voulant tout casser pour construire un idéal qui ne peut s'apparenter qu'à une dictature. Pourquoi ? Parce qu'un idéal n'est que l'idéal d'une poignée d'individus.

Là, je m'empresse de dire que l'holocratie n'est pas un idéal. C'est un nouveau mécanisme de fonctionnement dans une société. Je maintiens que si le mécanisme est bien fait, la mécanique fonctionnera bien. Après, chacun sera libre de se rêver son idéal au sein de cette société.

Pour conclure, je dirais que l'holocratie est une armature qui permet de construire la société que l'on veut, donc librement, dans le respect de l'environnement et de l'individu, tout en ne maintenant pas ce-dernier prisonnier dans sa condition d'être existentiel.

 

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 19:31
 

Au tout début, l'individu qui regarde autour de lui et se pose des questions, finit par remettre en question le système dans lequel il vit. Et il rêve d'un monde meilleur, plus équitable et plus juste, où on serait plus libre... il lève le poing en criant « ni dieu ni maître » et devient ainsi un révolutionnaire. Dans la foulée, il donnera raison à la voix qui dit « la religion, c'est l'opium du peuple » et il se proclamera athée, car il sent bien qu'il y a du vrai là-dedans : la religion nous manipule et nous endort pour mieux nous diriger. Il suivra donc le mouvement qui détrônera le monarque et écartera « l'aristo » et « le bourgeois » de la scène politique ainsi que le clergé, pour l'avènement d'un monde enfin libre et équitable.

Mais, juste après cette phase sanglante (car elle est forcément sanglante) viendra un homme à poigne pour dicter ce qu'il faut faire pour assurer la « liberté » et « l'égalité » de tous. Et c'est le début de la dictature.

L'anarchiste moderne nous assure que tout ça, c'est du passé et qu'à l'avenir ça ne se passera pas comme ça.

On garde les mêmes principes de base que par le passé (l'égalité économique et sociale, la liberté de chacun, le refus de l'Etat, l'abolition du clergé), mais on admet qu'il faille arrondir un peu les angles.

On dira, par exemple, qu'il y a deux aspects dans la religion, l'un étant condamnable, l'autre tolérable. On admettra que sans avoir un Etat, on aura besoin de s'organiser. L'organisation sera telle, apprend-on, que les différentes fédérations, qui prendront forme, devront être coordonnées au niveau international. Dire « coordonner » ou « diriger », entre nous, c'est la même chose.

En fait, je ne vous jette pas la pierre. Je sais à quel point c'est difficile d'élaborer une société juste. Car j'y réfléchis sans cesse.


Einstein avait dit, semble-t-il : « toute théorie doit satisfaire à deux exigences : la perfection interne et l'adéquation externe ».

Dans notre cas, la perfection interne, on l'aura jamais, quant à l'adéquation externe il ne faut même pas en rêver. C'est pourquoi, il faut arrêter de penser qu'on arrivera à mettre sur pied un modèle parfait. Plus vous le voudrez parfait, plus vous vous dirigerez vers une dictature. N'est-ce pas évident dans votre esprit ?

Alors, la seule alternative, c'est un système ouvert...

La démocratie en est un, mais on voit tous les jours à quel point il s'est lamentablement planté, tout en continuant à s'accrocher et à ne donner aucune chance aux propositions concurrentes.


« Connais-toi toi-même », avait dit Aristote.

Il n'y a pas un anarchisme bouddhiste, un chrétien, un athée et je-ne-sais-trop-quoi. Il y a un anarchisme qui part du cœur, mais qui n'est pas très raisonné (ou plutôt, qui raisonne après coup, avec toutes les contradictions que ça entraine), et puis un anarchisme qui s'appuie sur la connaissance profonde de la nature humaine. Cette connaissance est la réponse à l'injonction « connais-toi toi-même ».

Le bouddhiste donne juste un outil, mais un outil magnifique que les autres religions auraient pu donner aussi, mais elles ne l'ont pas fait. Et cet outil, tout simple nous aide à nous connaître. Le bouddhiste zen nous dit « shikantaza » (seulement s'asseoir). Et voilà, l'outil est entre nos mains.

Maintenant, les chrétiens viennent nous dire qu'eux aussi, ils ont un truc qui s'appelle « le recueillement » et que c'est la même chose. Moi, je dis ok. Peu importe. L'essentiel, c'est de connaître la nature humaine. Sans ça, tu ne peux pas sérieusement prétendre proposer un modèle de société acceptable.

Voilà le point de départ de toute réflexion sur le sujet. Pars de toi-même. Observe-toi. Vois comment tu es tous les jours, à toutes les occasions. Puis regarde comment sont les autres et imagine quelle organisation sociale pourrait nous satisfaire tous.

La réponse ne peut être qu'un système ouvert.

Un système ouvert, ça veut dire, qu'on ne veut rien imposer a priori, et que les organisations internes ne sont pas prédéfinies. Elles doivent s'établir librement, selon le mode qui plait à ceux qui en ont l'initiative. Après, il faut voir jusqu'à quel point on peut garder ce principe de liberté. Il faut voir quels jalons on doit poser pour empêcher les débordements.

Voilà comment j'en suis arrivé à l'holocratie.

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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 21:06

« L'Etat, c'est moi ! »

Depuis la révolution française, on ne dit plus ça (même si nos dirigeants continuent de le penser). Parce que c'est politiquement incorrect.

Donc, il faut dire : « L'Etat, c'est nous ! »

Et, comme l'Etat, c'est un enfoiré, « nous », c'est un enfoiré.

Qu'est-ce qui me permet de dire ça ?

Prenez, par exemple, le loto... Ai-je vraiment besoin de développer ?

Bon.

C'est un fait que, dans l'ensemble, la masse monétaire engrangée par l'Etat est beaucoup plus importante que la somme des lots distribués aux gagnants (sinon, cela ne vaudrait même pas le coup d'organiser le jeu). Or, c'est aussi un fait que ce sont les plus pauvres qui jouent.

Voilà ce qui me fait dire que l'Etat est un enfoiré : à ceux qui ont déjà beaucoup de mal à « joindre les 2 bouts », il arrache l'argent de leur poche.*

Alors, j'entends d'ici ceux qui vont s'offusquer, en disant que ceux qui jouent sont responsables et qu'ils avaient qu'à pas... Mais, vous savez très bien que ce genre d'arguments est fallacieux.

D'abord, c'est dans la nature humaine d'espérer et de tenter par n'importe quel moyen (y compris le moins efficace, le moins logique et le moins intelligent) de se sortir de situations défavorables.

Et ensuite, loin de leur venir en aide en leur déconseillant de tomber dans le panneau, l'Etat ne fait qu'exploiter cette faiblesse. Ils font même des pubs indécentes pour leur faire croire qu'ils auront la belle vie quand ils auront gagné. En ajoutant que 100% des gagnants avaient tenté leur chance.

C'est comme l'hôpital qui se fout de la charité.




*C'est comme l'histoire du rentier, riche par définition, qui dépose son fric en banque et qui attend que ça lui rapporte, et ça lui rapporte. Le pauvre qui va à la banque, c'est pour demander un crédit qu'il devra rembourser avec des intérêts. Il doit donc travailler pour rembourser plus qu'il n'a consommé. Moralité : on prend au pauvre et on le fait bûcher pour donner au riche qui continue de se prélasser.

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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 19:15
 

Il y a des gens qui éprouvent un malin plaisir à "descendre" les versions officielles de l'Histoire. C'est ainsi qu'ils échaffaudront des théories dites du complot ou de la conspiration, ou qu'ils seront affublés du qualificatif de "révisionistes", donnant ainsi une version diamétralement opposée aux événements que les livres d'Histoire nous relatent.

Inutile de préciser que, d'un certain côté, ce sont de dangereux manipulateurs. Car, non seulement, ils falsifient, mais ils banalisent les faits. Ainsi, nier l'existence des chambres à gaz pendant la Seconde Guerre Mondiale, alors qu'il y a encore tant de témoins qui les ont vécues, est une gifle à la face du monde. Et pourtant, ils osent.

Mais, sans aller jusqu'à ces extrémités, il y a des "révisionnistes" que je qualifierais de "plus drôles". Arrêtons-nous sur la théorie qui nie le fait d'actualité : que l'homme ait marché sur la Lune. Nous avons là, d'une part ceux qui savent - la NASA et consort - et, d'autre part ceux qui soupçonnent une supercherie. Et puis, il y a nous entre les deux.

Ceux qui savent, savent s'ils ont dit la vérité ou non, et si non, le cachent bien. Ils représentent l'autorité qui livre la version officielle. Ceux qui nient cette version sont accusés de conspiration.

Les arguments de ces-derniers paraissent judicieux et mettent à mal la version officielle. Cependant, l'autorité réfute, avec plus ou moins de brio, chacun des arguments de l'attaque.

Parmi nous, certains vont se rallier à la version officielle simplement parce qu'elle émane de l'autorité, d'autres parce qu'ils estiment que les réfutations de la défense tiennent la route, et d'autres encore, parce qu'ils n'aimeraient pas voir la vérité crue si celle-ci s'avérait être celle des "conspirateurs".

Par ailleurs, il y a ceux qui croiront les négateurs, par principe, parce qu'ils s'opposent à l'ordre établi, d'autres parce qu'ils estiment que leurs arguments sont plus solides que ceux de la défense.

La conclusion qui met tout le monde – momentanément – d'accord est qu'il suffirait de nous montrer les traces irréfutables des faits et l'incident serait clos. Mais voilà-t-y pas que la NASA a mis sur orbite la LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) le 18 juin 2009, et diffuse déjà des clichés pour tenter de clouer le bec aux détracteurs de tous poils, et que ceux-ci, loin de se résigner, contre-attaquent en affirmant que ces photos-là ne sont pas suffisamment précises pour prouver quoi que ce soit…

Voilà où on en est.
Cela me rappelle les joutes verbales qui ont existé entre les croyants et les athées, sauf que, dans ce cas-là, personne ne pouvait rien prouver. Et, en général, le faut-il ?

Même cette histoire de l'homme sur la Lune… est-ce si important qu'il l'ait fait ou non ?
Historiquement, il y a eu ce bras-de-fer entre les soviétiques et les américains. Ces-derniers, d'une manière ou d'une autre, ont gagné (certes, si c'est de l'autre, c'est pas joli joli, mais ils nous ont déjà habitué à leurs méthodes contestables ; rien ne les arrête). Et cela a eu l'impact que l'on connaît. Dorénavant, ils vont tous collaborer pour envoyer l'homme sur Mars… C'est beau, non ?

Mais ne croyez pas que cela sauvera quiconque de la famine ou que cela permettra de trouver une issue aux problèmes de surpopulation, du trou de la couche d'ozone et de l'extrême pollution qu'on voit se répandre en spectateurs impuissants. Si vous pensez qu'un jour vous obtiendrez un billet pour Mars… je préfère vous laisser rêver.

 

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