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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 13:33

Depuis le temps, on n'a toujours pas compris. On tombe tout le temps dans le panneau. Pourtant c'est clair ! Nous raisonnons toujours de travers quand nous pensons de façon hiérarchique. Et nous rectifions toujours le tir en relativisant les choses.

“Les graves tendent à aller vers le bas alors que les légers tendent à s'élever”, nous disait-on au Moyen-Age. Jusqu'au jour où Newton nous montra les Lois de la gravitation. Les lois de la gravitation sont une relativisation du phénomène observé : ce ne sont plus les objets lourds qui vont vers le bas et les légers qui montent au ciel, car le “haut” et le “bas” n'existent pas. Ils existent simplement relativement à un certain point de vue. Et c'est la gravitation qui nous donne cette illusion de haut et de bas.

Mais on continue. On a besoin de structure rigide pour avoir quelque chose à quoi se cramponner. On ne peut pas réfléchir sans cette rigidité. La rigidité nous rassure. A implique B. Il faut qu'on ait un A bien bien défini pour pouvoir en déduire B. Alors, forcément, on crée cette rigidité rassurante sans laquelle on ne peut raisonner.

Et, automatiquement, cette structure, on veut qu'elle soit sous forme d'arborescence avec un sommet pointu où il n'y a de la place que pour peu d'élus et une large base capable d'accueillir tous ceux dont on ne sait rien. Cette structure rigide doit être hiérarchique.

Sur le plan religieux, on a créé Dieu au sommet de la pyramide du Bien et le Diable au sommet de la pyramide du Mal. Au niveau social, on a créé le Chef d'entreprise, celui qui distribue notre salaire et notre rôle parmi les autres, c'est-à-dire, notre degré de pouvoir sur les autres, et le Chef de l'Etat, qui jalonnera les sentiers qu'on aura le droit d'emprunter tout en nous sanctionnant si on cherche à prendre des chemins de traverse.

 

En réalité, Dieu et Diable sont deux hologrammes nés de la conjonctions des actions de nous tous. Si je fais le bien, je contribue à créer Dieu et si je fais le mal, je contribue à créer le diable. Ce ne sont pas des entités rigides. Ce sont les résultats de nos actions, nos paroles et même nos pensées.

Cette vision des choses devrait mettre tout le monde d'accord, aussi bien les croyants que les athées. Car les athées se contenteraient de cette vision simple des choses et les croyants y verraient plus de profondeur. Profondeur d'autant plus forte que leur compréhension du phénomène est grande.

Et socialement, là où nous avons notre destinée entre nos mains, au lieu de voir que le pouvoir devrait être le résultat de la conjonction de l'action de tous (holocratie), nous décidons de tout lâcher et de donner le pouvoir à une minorité. C'est plus reposant, c'est plus rassurant et ça nous permet de nous en laver les mains et de rouspéter sur ces incapables qui nous dirigent.

 

Mais hélas !, j'ai peu d'espoir de nous voir devenir raisonnables. Car nous sommes sous l'emprise d'un démon invisible qui obstrue notre esprit. Nous sommes sur le radeau de la Méduse. Nous nous y cramponnons tout en sachant (ou sans le savoir, pour certains) que nous y périrons.

Et vogue la galère.

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