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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 15:15

 

 

 

Dans le principe, le modèle holocratique peut s'appliquer à tous les secteurs d'activité.
Quelques paramètres, définis par les citoyens, permettent de déterminer le mode de fonctionnement d'une entreprise, qu'il s'agisse d'une usine, d'un magasin, d'une banque, d'une école, d'un hôpital ou d'une compagnie d'assurance… Il suffit de bien ajuster lesdits paramètres.
Mais penchons-nous sur les particularités de chacun d'entre ces secteurs.

L'agroalimentaire

La particularité de l'agroalimentaire est que le produit de ce secteur d'activité est de la nourriture et exige, de ce fait, un traitement irréprochable.
D'ores et déjà, on peut assurer que le modèle holocratique garantira une qualité meilleure, dans la mesure où les motivations de chacun ne seront pas dictées par l'appât du gain. Plus exactement, il ne s'agira pas d'un appât unique, avec une logique monolithique de produire plus pour amasser plus.
Il n'y aura ni excédants ni même productions intensives car rien ne poussera à cela. La nourriture des animaux sera naturelle car aucune recherche particulière de rendement ne sera nécessaire. Les hormones et les antibiotiques n'auront pas non plus de raisons de leur être administrées pour les mêmes raisons, et pour ces raisons, le bétail ou la volaille ne subira aucun stress inutile. Les transports vers les abattoirs seront menés plus rationnellement...
L'un des problèmes de l'économie actuelle est qu'on veut faire de la marge avec un produit qui doit être maintenu à un prix abordable pour tous. Pour ce-faire, on dégrade la qualité au nom du rendement. Pour autant, la viande reste inabordable pour beaucoup.
En holocratie, on peut maintenir un prix raisonnable, car il sera voté par les consommateurs eux-mêmes, tout en respectant toutes les normes de qualité (également exigées par les consommateurs eux-mêmes), et en garantissant, de surcroit, un salaire raisonnable à tous les corps de métier impliqués dans le secteur.
En jouant sur les paramètres à notre disposition, on peut également sanctionner certains produits alimentaires, si on ne les estime pas conformes à notre éthique.

Les services publiques et services sociaux

Peut-on maintenir la même logique de fonctionnement quand on parle de services que quand on parle de produits ?
De fait, l’économie classique, sans le dire ouvertement, applique sa logique de profit à tout. Un produit est une marchandise. Et un service aussi. Par conséquent, l’être humain le devient automatiquement aussi.
En holocratie, nous devinons que le produit, à la base n’est pas une marchandise parce qu’il n’est pas vendu par l’entreprise. L’entreprise est chargée de le produire et ne fait aucun gain en le vendant, car, une fois produit, il ne lui appartient plus. Donc, quand l’entreprise est chargée d’effectuer un service, ce-dernier ne sera pas plus une marchandise. Mais comment seront alors payés les employés ?

Prenons un service médical :
Un patient est ausculté par un médecin généraliste qui oriente éventuellement celui-ci vers un collègue spécialiste ; ce-dernier pourra lui prescrire une intervention chirurgicale qui le conduira à effectuer un séjour à l’hôpital où il sera suivi par un interne et des infirmières et infirmiers.
Chaque établissement qui a pour vocation de rendre un service (administration, santé, éducation, etc.) peut, comme dans l'exemple donné en annexe, être vu comme une unité de transformation, UT.
Si je considère notre exemple médical, en entrée j’ai un patient (malade), et en sortie une personne remise sur pieds ou transférée vers un autre service. Mais ici, je ne peux pas parler de coût d’une personne malade ni de celui d’une personne saine. Donc, aucun prix de "vente" ne pourra être appliqué pour calculer les salaires des différents corps de métier rattachés aux services, comme c'est le cas pour les unités de production. Par contre, ils devront, tout de même, être votés directement par les citoyens. Techniquement, c'est le coefficient k de notre formule qui sera mis aux enchères pour déterminer le salaire des employés.
Notre formule du salaire moyen deviendra donc, dans ce cas :

 S = k * [P – M * v] / E

M étant ici le nombre de patients malades et P le nombre remis sur pieds ou transférés vers le service suivant. S'agissant du même nombre, on peut encore simplifier :

S = k * P * [1 – v] / E

Ce qui signifie que, pour faire tourner un service, il faut maintenir les frais variables à une valeur inférieure à 1 et un coefficient k suffisamment élevé pour que le salaire moyen soit très supérieur au SMIC.

Cette formule peut s'appliquer aux autres corps de métiers comme les médias, les métiers du divertissement, le sport ou la culture.
Une banque, par exemple, est aussi une entreprise qui, en entrée a des contrats venant d'autres entreprises, des comptes entreprise ou comptes clients ou encore des comptes produits, et en sortie de l'argent. Rien de tout cela ne coûte de l'argent. Par conséquent, tout comme pour les services, le chiffre de la banque dépendra du nombre de contrats traités multiplié par le coefficient k, lui-même imposé par le vote public.


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