Le bon sens nous dicterait, quand on est journaliste, de ne pas se précipiter sur les lieux où se déroulent des opérations de police délicates, afin de ne pas entraver leur progression. Le bon sens nous dicterait également de ne pas révéler, à travers les images et les commentaires en direct, des informations stratégiques des forces de l'ordre (cf., France2 dans la traque des criminels du 7 janvier).
Mais l'info est soumise, comme beaucoup d'autres choses, à la concurrence, à une lutte pour la primeur qui signifie argent, gloire, pouvoir … alors voilà, le bon sens des uns n'est pas le bon sens des autres.
Et puis si on se tourne vers le monde industriel (ou plus globalement, commercial). Ils ne font que des conneries : ils polluent, ils licencient quand ça leur chante, ils exploitent à longueur de temps (c'est la base-même du fonctionnement de l'économie mondiale). Or, le bon sens leur dicterait de ne pas faire tout ça. Le bon sens leur dirait de chercher constamment des solutions qui pollueraient moins et où les employés seraient traités humainement avec une rétribution digne et où le but ne serait pas d'enfoncer un quelconque ennemi, allant jusqu'à mettre des pays en faillite … mais le bon sens des uns n'est pas le bon sens des autres.
Maintenaient, prends le temps de bien lire cette lettre de Abdennour Bidar : http://www.marianne.net/Lettre-ouverte-au-monde-musulman_a241765.html
Le bon sens nous dicterait de souscrire à 100% à ses propos. Mais je parie que cela restera malheureusement lettre morte. Car, le bon sens des uns n'est pas le bon sens des autres.
Le bon sens des uns vise à (re-)trouver une certaine harmonie, un équilibre sain entre nous alors que le bon sens des autres n'est que calcul égoïste. Or, la somme des actes égoïstes n'aboutira jamais à un équilibre sain. Ce n'est que du bon sens, mais …