Quand, dans notre conscience collective, cela deviendra évident qu'aucune démocratie existante n'en est vraiment une et quand nous comprendrons ce qui l'empêche d'en être une, nous saurons également comment faire pour qu'elle le devienne.
Dans la constitution française, il est mentionné que le principe de la République est : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». L'intention est donc bien là. Mais, dans la pratique, s'il est vrai que le peuple est gouverné, il ne l'est pas par le peuple, mais, au mieux, par un représentant du peuple. Quant à savoir si c'est pour le peuple, n'entrons pas dans ce débat.
On nous expliquera qu'il n'est ni techniquement ni pratiquement envisageable ou souhaitable de faire voter chaque citoyen pour la moindre décision que le gouvernement aurait à prendre, et que, par conséquent, la façon de faire la plus naturelle et la plus sage est justement celle pour laquelle il a été opté, à savoir le vote par suffrage universel d'un représentant du peuple.
Or, élire un représentant – le président de la République – c'est, d'une part, se priver soi-même du droit de décider, et, d'autre part, créer une distance qui ira grandissant, entre le centre où sont prises les décisions et soi-même. Autrement dit, le fait même d'élire un président nous éloigne du principe de la démocratie.
De démocratie, il ne nous reste alors plus que le droit de grève et d'expressions : on a le droit de montrer et de dire qu'on n'est pas d'accord et puis c'est tout. Or, exprimer son désaccord, c'est simplement gêner. Les grévistes sont des gêneurs. Ceux qui critiquent les actions et décisions gouvernementales sont des râleurs et des réactionnaires, etc.
Quel est donc ce droit qu'on nous accorde et dont on ne prend pas compte ? Et pourquoi doit-on se mettre en position du trouble-fête dès qu'on applique un principe élémentaire de la démocratie ?
En définitive, on perd son statut de citoyen.
Un autre aspect est à prendre en considération : une organisation sociale basée sur la démocratie va, en général, de pair avec des règles d'échanges commerciaux selon l'économie de marché. On y met en avant que le commerce doit être libre, ce qu'on a traduit par « libéral ». Or, il se voulait tellement libre qu'il est devenu « ultra-libéral ».
Prôner le commerce libre, cela signifie vouloir que celui-ci échappe aux réglementations qu'est sensé mettre en place le gouvernement afin de limiter les abus qu'il ne manque pas d'y avoir.
Mais, libre ou pas, le commerce est si simple qu'il en est complètement immoral. Son instrument – l'argent – est immoral. Celui-ci est tellement universel qu'il devient incontrôlable ; il permet d'acheter des armes ou de la drogue aussi bien de la nourriture et des vêtements. « L'argent n'a pas d'odeur », nous dit-on. C'est tout le problème. Car, comment lutter contre les excès causés par ceux qui possèdent l'argent ?
Le peuple est absolument sans défense face à ce fléau, ce qui signifie qu'une seconde fois, on perd son statut de citoyen.
En conclusion, cette « démocratie » n'est qu'un simulacre de démocratie. Une « vraie » démocratie doit être inventée. C'est cette vraie démocratie que j'ai appelée « holocratie ».
L'holocratie doit être basée sur de nouveaux textes fondateurs qui assurent les principes démocratiques à chaque citoyenne et à chaque citoyen.
A titre d'exemple, j'ai mis en annexe ces textes fondateurs, qui sont au nombre de 2 (« Fondation universelle pour la constitution d'une organisation de l'être humain en société » et « Constitution de la République basée sur les principes de l'holocratie »). Le premier est un texte de principes de base qui devraient être universellement acceptés, alors que le second n'est que l'exemple de société idéale que, personnellement, j'imagine.
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