Voyons comment un Etat holocratique peut être conçu.
Le législatif
Le parlement est la place publique où sont débattues et votées les lois.
Dans la pratique, des groupes représentant des programmes y sont présents en proportion du nombre de citoyens qui ont voté pour eux. Le débat mène soit à l'adoption de l'ensemble du programme qui devra alors être appliqué dans son intégralité, soit à des consensus. Dans ce dernier cas, le peuple doit en être averti et devra, en connaissance de cause, accepter ou refuser le programme modifié.
Lorsque le vote ne touche pas tout un programme, mais juste un amendement, il devra également obtenir l'aval du peuple.
L'exécutif
Aucune entreprise, ni aucun établissement du service public ou, plus généralement, du secteur tertiaire, ne peut travailler sans avoir, au préalable, établi un contrat avec une banque. Il en résulte que les banques font partie de l'exécutif. Cependant, l’appareil exécutif attaché à l'Etat doit être plus large que cela, afin de s’assurer que toutes les actions publiques soient correctement exécutées (dans le respect des lois). En outre, il se doit d'en aviser l'ensemble des citoyens s'il constate que la cohérence globale n'est pas assurée et d'intervenir s'il y a des dysfonctionnements, afin qu’un réajustement de cap soit effectué.
Le législatif
Le rôle de l'appareil judiciaire devrait être, en premier lieu, de protéger les citoyens. Autrement dit, les individus qui présentent un danger pour autrui doivent être mis hors d'état de nuire (cela est fait conjointement avec la police, qui fait partie de l'exécutif).
Le second rôle de la justice serait de mettre en place une structure de réhabilitation sociale pour ceux qui ont été écartés de la société (avec l'aide, principalement, de psychologues, psychiatres ou assistant(e)s sociaux).
La notion de peines à purger, comptabilisées en nombres d'années de prison, ne devrait pas exister, selon moi. Un malfaiteur dangereux pour ses semblables est, avant tout, quelqu'un qui a besoin d'être soigné. Et il ne devrait pas être "lâché dans la nature" tant qu'un risque de récidive existe.
Ainsi, un criminel est condamné à se soigner, là où il ne présente plus de danger pour les autres, pour un temps indéterminé, jusqu'à ce qu'il soit guéri.
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