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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 15:21

Aujourd'hui, l'info est partout. Avant, on n'était tenu au courant que de peu de choses, et maintenant, on est submergés d'informations...

En fait, ce n'est pas tout-à-fait vrai. On peut accéder beaucoup plus facilement à l'info qui nous intéresse (et même celle qui ne nous intéresse pas). Mais, il faut chercher. Et puis, il faut savoir trier entre ce qui est plausible et le reste. Quant à vérifier soi-même les infos... il faut être carrément journaliste.

En tout cas, force est de constater qu'il y a parmi nous 2 catégories d'individus : ceux qui cherchent activement et ceux qui “écoutent” les infos. En somme, c'est l'info choisie ou l'info subie.

Les journalistes (ou présentateurs) s'adressent en grande majorité à la 2nde catégorie. Ils trient pour nous et n'en disent que ce qu'on doit entendre. Et puis, comme il faut faire de l'audience, il faut qu'ils plaisent. Ils doivent être agréables à regarder et à entendre. Et puis ce qu'ils disent doit paraître profond et juste ou drôle ou les deux. En somme, leur rôle est celui de vedettes. Ce qu'ils deviennent par la force des choses.

Quand ils ont des invités politiques, le spectacle continue. Ils doivent les titiller un peu, tenter de les désarçonner parce que ça plait ou, au contraire, s'intéresser au personnage qui a la cote auprès du public. Il faut savoir quand on doit prendre le risque de maltraiter son invité et quand on doit le caresser dans le sens du poil. C'est tout un art.

Mais dans tout ça, où est la vraie info ? Où sont les vrais débats de société ? Où sont les vraies questions qui attendent de vraies réponses ? Où sont les injonctions à apporter des solutions aux problèmes posés ?...

Les journalistes prétendent que ce n'est pas à eux de répondre à ces questions. Les questions – à les entendre –, ils les posent, et les politiciens répondent... mais on voit bien ce qu'il en est : que du vent !

En réalité, si on voulait résoudre les problèmes, il y a longtemps qu'on l'aurait fait. On nous parle de crise depuis des décennies. Et personne n'a eu de bonnes idées pour l'enrayer ? C'est inimaginable. Au contraire, plus ça va, plus on s'enfonce.

Et puis, la pollution. Elle va croissant. Et on continue de plus belle, sans retenue.

Je ne parle pas de nos voitures qui polluent. Je parle des pesticides à outrance et des déchets radioactifs qu'on ne sait pas où stocker. Je parle des organismes génétiquement triturés afin de les rendre résistants aux insectes et aux pesticides... ces trucs-là, ils sont vivants, et ils contaminent d'autres vivants sans qu'on sache exactement ce que ça va donner. Mais, le journaliste s'en fout. Parce qu'il est bien payé pour effleurer l'info entre deux interviews et que, de toute façon, il ne peut rien faire d'autre. Et puis parce que ceux qui le payent sont ceux qu'il ne peut décemment pas trop critiquer (c'est la pub des pollueurs qui paye). C'est pour ça qu'on ne cherche pas à stopper les choses.

Au lieu de ça, on nous raconte des bobards. Pour nous amadouer. Pour nous endormir. Pour faire passer la pilule. C'est selon.

Mais ce qui est le plus amusant – façon de parler –, c'est que les journalistes vont tirer à boulets rouges sur ceux qui osent critiquer l'establishment. Ils vont analyser les candidatures des uns et des autres. Ils vont juger que si tel ou tel « marginal » se présente, il joue pour tel et prive tel autre responsable plus sérieux de remporter la victoire...

Et ils estiment que leurs analyses sont hyper-judicieuses.

Le pire, c'est que les faits leur donneront raison. Parce qu'on vit dans un monde où on ne cherche pas à résoudre les problèmes, mais juste à faire du spectacle. Par conséquent, ils restent confortés dans leur position et voient pas pourquoi ils iraient se remettre en question.

Alors, moi je dis que ce n'est pas la peine qu'ils essaient d'analyser pourquoi on vote de moins en moins et qu'ils n'essaient pas de chercher le sens de ce manque de mobilisation. Ils ne comprendront pas. Pas tant qu'ils resteront rivés sur leurs pensées conservatrices.

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