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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 14:42

Quand on observe le comportement des animaux de la savane et qu'on fait un rapprochement avec les hominidés que nous sommes, on peut aisément imaginer comment l'humanité a pu évoluer depuis l'aube des temps.

 

Il a dû y avoir un moment où on est passé du stade de simple gibier à celui de prédateur. Notre intellect nous a conduit à élaborer des pièges et des armes pour être, nous-mêmes, en position de chasser et, ainsi, non seulement de vivre de baies mais également de viande.

Parmi nous, il y a sûrement eu ceux qui voulaient s'installer sur ces terres propices à la vie et d'autres qui ont préféré suivre la transhumance des bêtes qu'ils chassaient. Il y a donc eu, d'emblée, des sédentaires et des nomades.

 

Les sédentaires avaient eu à affronter des conditions climatiques très difficiles et, beaucoup y ont péri. Mais ceux qui ont survécu ont tiré des leçons de leurs épreuves et ont élaboré des stratégies pour mieux affronter les saisons suivantes qui ne manqueraient pas de se reproduire. Ils ont aussi tiré de la fierté, à mesure que leur technique de survie se perfectionnait, qui les a poussés à dire : “ceci est ma propriété”.

Ils ont alors mis des clôtures pour protéger ce qui leur appartenait.

 

Les autres, les nomades, avaient, eux aussi, leur lot de disettes et pièges de la nature à surmonter. Ils n'avaient pas moins souffert que les autres. Aussi, en revenant sur leurs lieux de chasse de la saison passée, s'étonnaient-ils de voir leurs pairs qui, dans le temps, avaient chassé à leurs côtés, leur interdire de s'attaquer à leur gibier.

Certains d'entre eux réagissaient pacifiquement en allant chercher plus loin et d'autres faisaient éclater leur colère face à cette intolérance qu'ils ne comprenaient pas.

 

C'est ainsi, j'imagine, que sont nées les querelles, les rivalités, les guerres … puis les conquêtes de nouveaux territoires de plus en plus grands, jusqu'à ce que plus rien ne reste à ceux qui avaient fait le choix de la liberté. Les nomades n'ont plus leur place parmi nous qui faisons valoir notre droit à la propriété. Ce sont des “voleurs de poules”. Forcément, puisqu'il n'y a aucune poule qui n'appartienne à quelqu'un. Ils les auraient volontiers chassées mais la chasse est interdite.

 

Maintenant que nous voyons où nous a mené ce mode de vie de conquérants, voyant que, dans notre grande majorité, nous sommes les serviteurs d'une poignée d'individus surpuissants et sans vergogne, nous regardons ces nomades avec une certaine jalousie. Certains parmi nous transforment cette jalousie en admiration et se prennent à rêver de partir et mener une vie de bohémiens alors que d'autres la transforment en haine et veulent voir déguerpir tous ceux qui ne sont pas d'ici.

 

Ne nous laissons pas aveugler par notre colère. Ne nous trompons pas d'ennemi.

Ouvrons les yeux. Ouvrons notre entendement. Ouvrons notre cœur.

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